La dysgraphie
« Est dysgraphique tout enfant chez qui la qualité de l’écriture est déficiente alors qu’aucun déficit neurologique ou intellectuel n’explique cette déficience. »Julian de Ajuriaguerra - 1911-1993 - Neuropsychiatre
La dysgraphie est donc un trouble de l'écriture qui affecte l'aisance, la lisibilité ou la rapidité de l'écriture.
Elle peut avoir trois types de causes:
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Le plus souvent, un mauvais apprentissage ou la prise de mauvaises habitudes, une mauvaise tenue du stylo, une motricité fine peu développée.
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Régulièrement, un autre trouble associé: dyspraxie, précocité, hyperactivité, trouble de la vision
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Parfois, une cause psychologique: refus de l'écrit, désir de non communication, désir de ne pas grandir, manque de confiance en soi, stress
La dysgraphie est reconnue comme handicap par les autorités scolaires et donne lieu à la possibilité d’utiliser le tiers-temps lors des examens.
Le bilan
Au cours du bilan, le graphothérapeute va tenter de comprendre d'où vient la dysgraphie, quelles sont les difficultés rencontrées et formuler ainsi un plan de rééducation.
Le bilan comporte différentes étapes:
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L'anamnèse pour comprendre ce qui pose des difficultés à l'enfant (vitesse, douleur, illisibilité)
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Des tests de motricité fine et graphomoteurs, pré-requis nécessaires à la mise en place de l'écriture
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La définition de l'âge graphomoteur et du type de dysgraphie
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Une observation de la posture et de la préhension du stylo.
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Un test de vitesse
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Une observation des cahiers
Ce bilan permet en fonction des résultats obtenus de proposer ou non une prise en charge en rééducation de l'écriture, ou éventuellement d'orienter l'enfant ou l'adolescent en difficulté vers d'autres professionnels.
Chez l'enfant de maternelle ou de début de CP, un diagnostic de dysgraphie ne peut pas être posé. Une rééducation est alors préventive. Elle reprend les prérequis non assimilés, corrige une mauvaise position des doigts, prévient d’éventuels troubles liés à la gaucherie et guide l’enfant pour qui le choix d’une main est difficile.
La rééducation
La rééducation suit un chemin similaire pour tous les enfants, mais sans accorder le même temps aux différentes étapes, en fonction des difficultés rencontrées. Il s'agit tout simplement du chemin de l'apprentissage de l'écriture au cours duquel nous allons consolider les fragilités (motricité fine par exemple), "désapprendre" ce qui est mal appris ou les mauvaises habitudes (tenue du stylo, posture, structure ou formation des lettres) pour apprendre à nouveau de la bonne manière.
Entre les séances, l'enfant aura un petit exercice quotidien (3 minutes maximum) à réaliser pour automatiser ce qui a été vu lors de la séance.